Câest la premiĂšre fois quâun tel systĂšme est utilisĂ© dans lâaĂ©rospatial. Les ballons du projet Loon sont guidĂ©s par une IA basĂ©e sur lâapprentissage par renforcement profond.Â
Le projet Loon, anciennement un projet de Google X, vise Ă apporter Internet dans les zones reculĂ©es partout dans le monde. Dâimmenses ballons sont dĂ©ployĂ©s dans le ciel, au-dessus de la zone concernĂ©e. Loon estime quâĂ partir de 20 kilomĂštres au-dessus de la Terre, ils peuvent couvrir une zone dâenviron 80 kilomĂštres de diamĂštre, et Ă peu prĂšs 1000 utilisateurs. Le Kenya est le premier pays Ă bĂ©nĂ©ficier vĂ©ritablement des services de la firme.
Jusquâici, ces ballons Ă©taient pourvus dâun systĂšme de pilotage sâappuyant sur des algorithmes automatiques conçus par des cerveaux humains. DĂ©sormais, câest une intelligence artificielle qui sâen charge. Â
Un systĂšme novateurÂ
Comme lâexplique Salvatore Candido, directeur de la technologie de Loon, les chercheurs ont mis au point un systĂšme de contrĂŽle de vol basĂ© sur lâapprentissage par renforcement profond. Il sâagit pour les logiciels de sâenseigner eux-mĂȘmes des compĂ©tences en apprenant de leurs erreurs. DĂ©jĂ utilisĂ©e par Google AI, cette technique est selon Salvatore Candido trĂšs efficace, le systĂšme de pilotage serait bien plus performant que celui entiĂšrement conçu par les cerveaux humains.Â
Le systĂšme a Ă©tĂ© entraĂźnĂ© sur un simulateur de vol Ă MontrĂ©al, puis testĂ© en conditions rĂ©elles au PĂ©rou. Il a ensuite Ă©tĂ© comparĂ© au systĂšme conçu par les humains, pendant 39 jours au-dessus de lâocĂ©an Pacifique. Il est apparu que ce nouveau systĂšme permet aux ballons de rester plus facilement aux endroits souhaitĂ©s, en utilisant moins dâĂ©nergie, grĂące Ă lâutilisation de lâĂ©nergie solaire. La connexion est Ă©galement plus puissante, et plus stable.Â
En dĂ©but dâannĂ©e, Loon a reçu lâautorisation de survoler lâOuganda, la Namibie, la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, le Tchad, le Malawi et le Lesotho.