85% du fond de nos océans est inconnu. Ainsi, pour développer l’exploration sous-marine et cartographier les fonds marins, Bedrock a conçu un drone marin autonome.
Quand Elon Musk rêve de fonder une colonie humaine sur Mars d’ici 2060, d’autres projettent d’explorer un environnement humain encore très peu connu : les fonds marins. Selon l’Unesco “plus de 85% du plancher océanique reste à cartographier”. Les scientifiques en savent aujourd’hui plus sur la planète rouge que sur les profondeurs des océans.
Pourtant les fonds marins sont au centre des enjeux climatiques : conservation marine, transition écologique, préservation des tsunamis, etc. Pour mettre en avant l’importance de l’exploration sous-marine, l’Unesco a lancé en 2018 le programme “Seabed 2030”. L’objectif est de cartographier le plancher océanique d’ici 2030. Avec 2 millions de dollars de financement par an, le projet a attiré beaucoup de sociétés. Parmi elles, Bedrock.
Un drone autonome pour explorer les mers
Bedrock a été fondée par un ancien ingénieur de SpaceX, Charles Chiau, et Anthony DiMare, ancien PDG de Nautilus Lab une startup spécialisée dans l’efficacité énergétique des bateaux. Elle a conçu un drone sous-marin autonome et électrique. Le drone est alimenté grâce à l’énergie solaire et l’hydroélectricité. Il peut rester 6 mois en mer avant d’être récupéré. Son impact environnemental est faible. Il est silencieux, évite les interférences avec les sonars et n’affecte pas la vie marine. Le drone est combiné à Mosaic, une plateforme universelle de données basée sur le cloud. Elle doit gérer, accéder et partager les données de toutes les enquêtes - passées ou présentes - marines.
Selon Bedrock, il faut actuellement 12 mois par enquêtes pour fournir des données commerciales exploitables sur les fonds marins. La startup assure que son drone pourra fournir ses données 10 fois plus rapidement. Elle promet également une résolution “cinquante fois supérieure à celle des cartes actuelles”. Si la startup réussit à cartographier les fonds marins comme elle le projette, elle pourrait devenir le maître des mers. Ces données pourraient être vendues à des entreprises souhaitant développer l’éolienne offshore.
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