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Société · impact

Carbfix va récupérer le CO2 européen et le transformer en minéraux

Pour se débarrasser du CO2 européen, la société islandaise Carbfix construit actuellement un terminal pour stocker le dioxyde et le transformer en minéraux. 

Que faire de tout ce CO2 rejeté dans l’atmosphère ? La seule solution efficace semble être de réussir à le capturer et le stocker. La startup islandaise Carbfix travaille justement à cette solution. Ainsi, elle construit actuellement un terminal à Straumsvik au sud de la capitale de l’île, Reykjavik. Baptisée Coda Terminal, ce hub recevra le dioxyde de carbone européen, transporté vers l’Islande dans des navires spécialement conçus. 

Le dioxyde de carbone va être dissous dans l’eau, où il va interagir avec les roches basaltiques pour former des minéraux stables. Ils vont emprisonner le carbone pendant des milliers d’années. Le stockage de minéraux repose sur un réseau de puits d’injection peu profonds, ce qui permet à d’autres puits d’être ajoutés si besoin. Une fois le CO2 transformé en pierre, il n’y a plus besoin de le surveiller. Selon Carbfix, 95% du CO2 injecté peut être minéralisé en l’espace de deux ans. “La zone de rift active en Islande pourrait stocker à elle seule plus de 400 Gt de CO2” affirme Carbfix sur son site. 

Un marché rentable 

L’installation commencera à fonctionner en 2025, avec 300 000 tonnes de CO2 injectées par an. D’ici 2030, elle devrait atteindre sa pleine capacité à savoir 3 millions de tonnes par an. La société promet un coût de stockage à moins de 20 euros la tonne. Ce prix devrait attirer les entreprises étrangères qui veulent se débarrasser de leur CO2 car aujourd’hui la tonne se situe autour de 45 euros sur les marchés européens. 

Pour Carbfix, l’investissement total sera de 190 à 220 millions d’euros, avec un chiffre d’affaires annuel prévu de 25 à 45 millions à pleine capacité. La capture et le stockage du carbone pourrait devenir un nouveau pilier de l’économie islandaise.

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