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Inspiration · Curation

La Chine a lancé sa propre station spatiale

La Chine a lancé  le 29 avril “Tianhe” le premier module de sa future station spatiale. Une étape supplémentaire dans son objectif de maintenir une présence continue dans l’espace.   

Depuis les années 1980, la Chine ambitionne de s’installer sur la Lune et même d’installer des humains sur Mars. Depuis 2011, elle n’a pas le droit de participer à des missions dans la Station spatiale internationale (ISS) par décision américaine, pour une question de sécurité nationale. Pékin a décidé de prendre son autonomie et de mettre en orbite sa propre station spatiale baptisée China Space Station (CSS). Le 29 avril, elle a lancé le premier module “Tianhe” (“Harmonie céleste”) de cette future station spatiale. 

Une station spatiale conçue pour les futures missions lunaires 

Tianhe a été lancé grâce à une fusée lourde Long March 5B depuis la base de lancement Wenchang située sur l’île de Hainan. Tianhe est le corps central de la station. Il permettra de contrôler la navigation et servira de lieu de vie aux taïkonautes. Il pèse 20 tonnes, mesure 16,6 mètres de long et 4,2 mètres de diamètre. La station pourra accueillir un équipage de trois astronautes pour une durée maximale de six mois. Ce lancement n’est que le début, le 10 juin prochain, la mission Shenzhou-12 avec à son bord trois taïkonautes devrait rejoindre Tianhe. Ils seront chargés de mettre en service la station jusqu’au mois de septembre. Elle accueillera au minimum trois modules, et un télescope spatial de 2 mètres de diamètre avec un miroir de 2,40 mètres. 

L’assemblage final devrait être terminé avant la fin 2022. Il incluera deux modules laboratoires supplémentaires, quatre vols habités, quatres missions cargos de ravitaillement automatique. Une occupation permanente de la CSS devrait être possible dès le premier trimestre 2022. La station est prévue pour fonctionner 10 à 15 ans. Les taïkonautes conduiront des programmes scientifiques, ils contribueront aussi à préparer les missions d’exploration de la Lune et la conception de la base lunaire. Pékin a également fait appel à des collaborations internationales, 9 projets de recherche issus de 17 pays ont déjà été sélectionnés.

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