Le biologiste yéménite Hashem Al-Ghaili propose sur sa chaîne Youtube Cognify, un concept de prison futuriste utilisant l'intelligence artificielle pour réhabiliter les détenus. Le tout grâce à l'IA qui modifierait leurs souvenirs.
Le taux d'incarcération aux États-Unis est un des plus élevés au monde, une situation qui incite les plus créatifs à imaginer des solutions innovantes, voire loufoque. Hashem Al-Ghaili, un biologiste moléculaire qui relaye contenus scientifiques ou concepts innovants sur les réseaux, a imaginé Cognify, un système de prison virtuelle qui pourrait transformer radicalement la réhabilitation des détenus grâce à l'IA. Pour faire simple et comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus, au lieu de subir des peines traditionnelles, les prisonniers seraient exposés à des souvenirs artificiels dans un environnement virtuel, visant à modifier leur comportement et à favoriser leur réintégration dans la société.
Cognify : le concept fou d'une prison qui utilise l'IA - Credits photo Hashem Al-Ghaili
Cognify reposerait sur les dernières avancées en IA pour créer des souvenirs réalistes, adaptés à la gravité des crimes commis. Le processus impliquerait une cartographie neuronale détaillée et une stimulation de régions spécifiques du cerveau. Nous avions déjà vu des solutions, comme Prophetic AI destinées à induire des rêves lucides. Cette fois ce sont les criminels violents qui sont visés pour, par exemple, vivre des expériences simulant la douleur de leurs victimes, suscitant ainsi empathie et remords. Cette méthode originale pourrait par ailleurs réduire les incarcérations à long terme et libérer des fonds pour d'autres secteurs, tout en contribuant à des communautés plus sûres et une meilleure productivité économique.
Implications éthiques et perspectives futures
Bien que le concept de Cognify ne soit pour l'instant qu'un concept, il soulève évidemment des questions éthiques profondes. Les implications liées au fait de manipuler les souvenirs et les expériences vécues des individus sont vastes et controversées. Logiquement, des inquiétudes émergent quant aux conséquences à long terme de l'utilisation d'une telle technologie, tant sur le plan individuel que sociétal.
Cette vidéo mise en ligne par Hashem Al-Ghaili a suscité de vifs débats, rappelant les meilleurs scénarios de science-fiction. Pour Al-Ghaili une telle réalité pourrait voir le jour d'ici une décennie, sous réserve de surmonter les restrictions éthiques actuelles. Des études sur des animaux montrent déjà que la formation de souvenirs à partir de brins d'ADN brisés et réparés est possible, suggérant que le processus pourrait un jour s'appliquer aux humains. Si la mise en œuvre de Cognify ouvre des défis éthiques et techniques sans précédent, elle a le mérite de susciter une réflexion sur l'évolution de la justice pénale à l'ère technologique.
Partagez cet article
