Pour lutter contre le réchauffement climatique, des chercheurs américains ont mis au point la peinture la plus blanche au monde. Elle peut refroidir les surfaces de 4,5 degrés.
Le réchauffement climatique est encore et toujours un problème. Les scientifiques du monde entier ne cessent de tirer les signaux d’alarme, de nous prévenir. Si la température terrestre continue de grimper, nous courons tout droit vers des scénarios catastrophe dignes des grands films hollywoodiens.
Pour faire baisser cette température, un groupe de chercheurs de l'université américaine de Purdue dans l’Indiana a créé la “peinture la plus blanche jamais produite”. Appliquée sur les surfaces des bâtiments, elle permettrait de les refroidir de 4,5 degrés, même en plein soleil.
Une peinture qui reflète jusqu’à 98% la lumière du soleil
L’équipe dirigée par le professeur Xiulin Ruan a évalué plus de 100 matériaux différents et testé environ 50 combinaisons. C’est le sulfate de baryum qui a finalement été retenu comme base de cette peinture. Le mélange s’est avéré capable de faire baisser la température de la surface peinte en-dessous de la température ambiante.
Le sulfate de baryum, contrairement au dioxyde de titane utilisé en grande majorité, n’absorbe pas la lumière UV. Il réfléchit une grande partie de la lumière du soleil et renvoie les rayons infrarouge à une longueur d’onde qui n’est pas absorbée par l’air. “Le rayonnement traverse l’atmosphère pour se rendre directement dans l’espace lointain qui est extrêmement froid” explique le professeur Ruan. Appliquée sur un toit de 93 m², la peinture donnerait une surface de refroidissement de 10 kW, un chiffre supérieur à la plupart des climatiseurs d’intérieur.
Cette nouvelle peinture réfléchit la lumière du soleil à 98%, jusqu’ici, les peintures réfléchissantes ne reflétaient que 80 à 90% de la lumière solaire. L’équipe espère pouvoir commercialiser la peinture d’ici 2 ans. Selon le Project Drawdown (organisme de bienfaisance qui évalue les solutions climatiques), recouvrir les toits en blanc ou en vert pourrait éviter jusqu’à 1,1 milliards de tonnes de dioxyde de carbone d’ici 2050.
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