L’Hôtel Henn-na, situé dans le parc à thèmes Huit Ten Bosch, à Nagasaki au Japon, a la particularité d’employer des robots. À la réception, Nao, un petit automate, et un robot dinosaure se chargent de l’accueil.
C’est en 2015 que le premier Henn-na Hotel, qui signifie “étrange”, a vu le jour à Nagasaki. Face à l’intérêt qu’il a suscité, le concept a depuis été étendu à l’international où une douzaine de franchises ont ouvert leurs portes.
Nao et le dinosaure ne sont pas les seuls à accueillir les clients. L’hôtel compte une dizaine de robots qui assurent différentes tâches : un robot roulant qui apporte les bagages, sur la table de nuit Tuly allume ou éteint les lumières selon la demande. Il est également capable de répondre à des questions simples, portant sur la météo par exemple.
La plupart des automates ont été créés par l’entreprise Softbank Robotics. C’est le cas de Nao, le premier robot humanoïde de l’entreprise. Aujourd'hui à sa 6ème version, il est célèbre dans le monde entier. Il a été programmé pour accueillir, informer et divertir les visiteurs.
Des robots quelques peu limités
Pour le directeur de l’hôtel, Hideo Sawada, l’un des objectifs est de réduire les coûts afin de développer des « hôtels low cost ». Une nuit dans celui-ci coûte environ 9 000 yens, soit 66 euros. « L’avantage » des robots selon lui, c’est qu’ils ne réclament pas de salaire, ni de congés et sont exploitables 24h/24h, 7 jours sur 7.
Pourtant si le futur semble déjà là, il ne tient pas encore toutes ses promesses : difficile de converser avec ces robots, qui redirigent directement les clients vers un écran tactile pour les enregistrements.
La limite de ces « employés » s’est rapidement fait sentir. Par exemple, la programmation des robots réceptionnistes ne leur permettait pas de répondre aux questions basiques des clients. D’autres percevaient les ronflements comme des appels à l’aide, perturbant le sommeil des voyageurs.
Sans compter qu’une maintenance technique réalisée par des humains est nécessaire pour réparer les modèles défectueux... Cela a d’ailleurs amené au “licenciement” de la moitié des robots en 2019 suite aux nombreuses plaintes de clients. Si l'expérience peu susciter des inquiétudes légitimes pour les hôteliers, les robots ne semblent pas encore prêts à gérer un hôtel de façon autonome.
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