La Chine a activé son “Soleil artificiel”, un réacteur à fusion nucléaire. A terme, cela pourrait permettre aux Chinois d’avoir leur propre source d’énergie.
Il y a un an, la Chine annonçait la fin de la construction de son réacteur à fusion nucléaire expérimental. Baptisé Tokamak HL-2M, il devrait permettre à la Chine de maîtriser sa propre source d’énergie. Le 4 décembre, il a finalement été mis en service.
Le “Soleil artificiel” chinois va apporter des données utiles aux équipes qui développent le projet “Iter” de réaction à fusion nucléaire. Basé dans le sud de la France, le projet a été lancé en 2006 et rassemble 35 pays. L’objectif est de réussir à produire de l’énergie en grande quantité, sans émettre des gaz à effet de serre, sans produire de déchets radioactifs et avec moins de risques d’accidents. Cet appareil devrait normalement être fonctionnel en 2025.
Une nouvelle source d’énergie
Situé dans le sud-ouest de la province de Sichuan, Tokamak HL-2M devrait générer une chaleur de plus de 200 millions de Celsius, soit presque 13 fois plus que la température du Soleil. Pour produire cette énergie, deux atomes d’hydrogène doivent entrer en fusion à des températures extrêmes, comme au cœur des étoiles afin de provoquer un noyau instable. Le noyau tente de se stabiliser en éjectant un atome d’Hélium, ce qui va créer de l’énergie. Le tokamak doit assurer une densité de particules suffisante pour produire un maximum de collisions possibles et un temps de confinement de l’énergie assez long pour assurer ces collisions à grande vitesse.
La technologie actuelle ne permet pas, pour le moment, de maintenir une telle chaleur dans la cuve de la fusion. Les Chinois ne sont qu’à la phase de test de la viabilité de cette technologie. Mais si ce procédé s’avère être un succès, de véritables réacteurs à fusion pourront être construits afin d’alimenter une partie du monde en énergie.
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