Le laboratoire de recherche de l’US Air Force travaille actuellement sur un projet de panneaux photovoltaïques permettant d’alimenter la Terre en énergie depuis l’espace.
Et si les satellites en orbite autour de la Terre devenaient des sources d’énergie pour la Terre ? C’est en tous cas le projet du laboratoire de recherche de l’US Air Force (AFRL). Depuis fin 2019, l’AFRL travaille sur un projet de démonstration et de recherche de l’énergie solaire dans l’espace (Space Solar Power Incremental Demonstrations and Research Project - SSPIDR) en partenariat avec l’US Navy. L’objectif est d’alimenter un site précis sur Terre grâce à l’énergie solaire récupérée depuis l’espace.
Sur Terre, l’énergie produite par les panneaux photovoltaïques fluctue selon la météo, l’ensoleillement ou encore la rotation de la planète. En plaçant les panneaux solaires en orbite au-delà de l’atmosphère, l’AFRL espère pouvoir profiter d’une source d’énergie en continu et inépuisable.
Alimenter des bases militaires depuis l’espace pour éviter les embuscades
Pour le moment, le projet n’est qu’en développement. Le prototype a été baptisé Arachne. Il transformerait l’énergie solaire en ondes radio. En 2019, l’AFRL a attribué à Northrop Grumman un contrat de 100 millions de dollars (soit environ 82 millions d’euros) pour “développer et fournir des éléments matériels essentiels pour soutenir les expériences spatiales sur cette technologie de pointe”. L’entreprise d’aérospatiale est chargée de développer les cellules photovoltaïques capables de convertir l’énergie solaire en radiofréquences.
Ces panneaux devraient dans un premier temps alimenter en énergie les bases de l’armée américaine. Ce sont aujourd’hui des convois qui acheminent les groupes électrogènes et le carburants, mais ils sont des cibles vulnérables sur le terrain. Les risques d’embuscades sont atténués avec une seule antenne pouvant alimenter une base entière.
Cette technologie pourrait également être utilisée dans le monde civil, et servir à alimenter un hôpital après une catastrophe naturelle, ou bien des zones qui n’ont pas accès à l’électricité. Pour le moment, le lancement d’Arachne est prévu pour 2024.
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