L’IA est déjà bien présente dans l’industrie musicale. Certains algorithmes permettraient ainsi de prédire les plus gros hits musicaux.
L’IA est de plus en plus utilisée dans beaucoup de domaines, y compris la musique. Si certaines IA sont capables de créer des morceaux de musique, c'est surtout comprendre les goûts des auditeurs qui intéresse les chercheurs. L’objectif est de pouvoir anticiper quelles chansons fonctionneront mieux que d’autres pour permettre aux plateformes de streaming de les mettre en avant.
Comprendre, pour mieux prévoir
En 2018, Geoff Luke, musicien et chercheur finlandais, lance sa startup baptisée Hyperlive. Cela fait 20 ans qu’il travaille sur la manière dont la musique affecte les comportements humains. Il a créé une IA qui prétend pouvoir discerner les tubes de demain. Chaque mercredi il publie sur son site, le résultat de ses prédictions. La même année, des chercheurs de l’université de Californie à Irvine affirment avoir trouvé les ingrédients secrets des futurs hits. Leur algorithme a scanné plus de 500 000 titres musicaux sortis au Royaume-Uni au cours des 30 dernières années. Cela leur a permis de dégager 18 variables qui leur ont permis de prédire le succès d’une chanson à 85%. Parmi les critères pris en compte : le style, le genre, le rythme, le séquençage, la tonalité ou encore la vitesse. Il faut également étudier les émotions et les attitudes qu’ils provoquent chez les auditeurs. Il suffit ensuite de donner à l’algorithme ces données.
La société belge Musimap travaille également dessus depuis 2015. Aujourd’hui, c’est sans doute la plus avancée dans ce domaine. Duex musicologues Pierre Lebecque et Olivier Lebeau ont décortiqué près d’un million de chansons. Ils ont défini 400 styles, 1200 mots-clé pour le genre musical et 256 mots pour les émotions des auditeurs. L’algorithme permet de comprendre ce que les masses veulent écouter, cela pourrait être un outil très puissant pour les programmateurs et les publicitaires. Les plateformes de streaming ont elles très vite compris l’intérêt d’un tel système. Comme l’expliquait Spotify en 2017, l’idée est de “faire émerger le bon contenu pour le bon utlisateur au bon moment”.
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