Pour sensibiliser les usagers du métro parisien, la société Iberdrola a installé des éoliennes à la place de tourniquets dans le métro parisien. À chaque passage, les voyageurs produisent ainsi de l’énergie.
La situation énergétique en Europe est préoccupante depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Selon une étude IFOP publiée en juin 2022, la souveraineté énergétique de la France représente un enjeu majeur pour 73% des Français. L’éolien pourrait être l’une des solutions face aux difficultés d’approvisionnement actuelles, même si aujourd'hui, il ne représente que 7% de la production d’électricité nationale en 2021.Les 15 et 16 juin derniers, « les premières éoliennes souterraines au monde » ont été installées dans le métro parisien, station Miromesnil. Ceci à l’occasion de la journée européenne du vent et de l’éolien. Objectif : « convaincre le public que l’éolien doit faire partie de la réflexion autour du mix énergétique », affirme Reginald Thiebaut, directeur général d’Iberdrola énergie France, groupe à l’initiative du projet. Cette prouesse technologique nous vient des étudiants de l’école d’ingénieurs Junia, située à Lille. Six tourniquets ont été placés entre les lignes 9 et 13. Chaque voyageur qui a franchi les tourniquets a ainsi généré de l’énergie verte. Celle-ci a permis d'alimenter deux écrans réservés à la diffusion de messages de sensibilisation.
Un avenir à l’entrée des sièges d'entreprises ?
Au total, près de 27 000 personnes ont utilisé ces tourniquets éoliens. En définitive, elles ont créé 2 160 Wh d'électricité (0,08 Wh par personne). Une production comparable à 1 ou 2 cycles d’une machine à laver ou 5 km d’autonomie d’une Smart.
Le succès de cette opération de sensibilisation pourrait bien inspirer d’autres villes. Et ces éoliennes d'un nouveau genre pourraient être déployées « à l’entrée de sièges d’entreprises. Madrid serait également intéressé pour les présenter dans le métro. L’idée est d’accroître la notoriété de cette innovation avant d’envisager des déploiements pérennes et à plus grande échelle », détaillent les étudiants ingénieurs à l’origine de ce projet.
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