Proteme veut protéger vos fruits et légumes avec une solution naturelle
La jeune startup française Proteme veut lutter contre le gaspillage alimentaire et les emballages plastiques. Elle a développé un enrobage naturel pour fruit et légumes.
L’industrie agro-alimentaire est polluante. En France, elle occupe le deuxième rang des responsables de l’empreinte carbone. Le plastique est pratiquement omniprésent, notamment sur les fruits et légumes. Beaucoup sont emballés pour éviter qu’ils pourrissent et soient jetés. Chaque année en France, le gaspillage alimentaire représente pratiquement 10 millions de tonnes de déchets. La moitié est représentée par la filière des fruits et légumes.
Pour faire avancer les choses, Proteme a créé une solution d’enrobage naturel pour fruits et légumes. La jeune startup a été fondée il y a un peu plus d’un an par trois amis, ingénieur-chercheur en biologie, spécialisés dans l’agro-alimentaire et l’agro-marketing. “Pour limiter le problème des pertes et gaspillages, les industriels ont recours à des emballages plastiques unitaires, et ce même dans le bio. Pour nous c’est une vraie incohérence, nous voulons y remédier” nous explique Benjamin Vignard, l'un des fondateurs.
Une protection naturelle et comestible
Cette solution d’enrobage naturel est constituée d’un mélange de biopolymères et de substances naturelles. L’enrobage est entièrement comestible et ne présente pas de danger pour la consommation humaine. Il apporte une protection à la fois micro-biologique (anti-fongique et anti-bactérienne), mais également une protection physique. Il empêche les échanges gazeux avec l’atmosphère. “Il est possible d’enrober les fruits et légumes de deux manières : soit par immersion directement dans la solution, soit par spray ou douchage”. Le plus difficile pour eux a été de faire face à la grande variété de fruits et légumes qu’ils souhaiteraient pouvoir enrober. “Chacun d’eux nécessite des formulations différentes pour que l’enrobage soit efficace”.
Proteme est toujours en phase de développement de son premier produit. Il va leur falloir encore quelques mois de recherche et développement. Ils ont cependant pu échanger avec plusieurs agriculteurs et coopératives. “Nous avons d’ores et déjà pu avoir des propositions d’essais industriels directement au sein de leurs exploitations” conclut Benjamin Vignard.
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