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Société · impact

Retour en Arctique pour Tara Océan

La Fondation Tara Océan lancera sa nouvelle base dérivante en 2024 dans les eaux de l’Arctique.  Mission : mesurer l’impact du réchauffement climatique sur la biodiversité. 

 

En 1893, l’explorateur norvégien Fridtjof Nansen est le premier avec son voilier Fram à se laisser prendre dans les glaces de l'Arctique. Sa dérive durera 3 années. Près d’un siècle plus tard, la goélette Tara se laisse à son tour porter par les eaux russes et dérive pendant 507 jours. Cela permet à la Fondation Tara Océan de faire une découverte importante : 70% du volume de la banquise dans la région boréale ont disparu en 40 ans. 

 

Quinze ans après sa première exploration dans l’Arctique, la Fondation Tara Océan s’apprête à relancer une base scientifique dérivante. L’objectif sera d’étudier l’impact du réchauffement climatique sur la biodiversité de l’Arctique, et la façon dont les espèces endémiques s’adaptent à ces changements. Cette nouvelle mission sera également l'occasion de déployer en Arctique la Stratégie polaire de la France à l’horizon 2030, baptisée “Equilibrer les extrêmes”. 

 

Une mission au cœur d'une collaboration internationale

 

Cette nouvelle base scientifique polaire nommée“Tara Polar Station” va effectuer dès 2024 des dérives régulières au cœur de la banquise arctique. Les missions de 18 mois se succéderont jusqu’en 2045. Elle accueillera entre 12 et 20 personnes. De nombreux scientifiques de plusieurs domaines, des journalistes et des marins  effectueront depuis cette base des observations et des expériences, sous des températures allant de -20°C à -45°C. 

 

Cette mission française est une coopération internationale. Elle réunit déjà des institutions comme le CNRS, l’Institut Polaire Français, les universités de Laval au Québec et du Maine aux Etats-Unis, l’Institut Polaire Suisse, le CNES, l’Arctic Research Center danois, etc. 

 

Le projet “Tara Polar Station” a reçu le soutien d’Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur des Pôles et des enjeux maritimes. 13 millions d’euros d’aide financière lui ont été alloués. Cette base Tara Polar Station est un projet contribuant à la “Décennie des Nations unies pour l’Océan” mise en place en 2021. 

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