Revivre des grands moments de la Seconde Guerre Mondiale grâce à la réalité augmentée
La réalité augmentée au service de l’Histoire. L’application "BeHere/1942" permet à ses utilisateurs de revivre les expulsions des japonais américains durant la Seconde Guerre Mondiale.
Il y a quatre-vingts ans, pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement des États-Unis a expulsé de force les Américains d'origine japonaise. Sur la Côte Ouest, 120 000 personnes ont été incarcérées dans des camps de concentration.
Pour entretenir la mémoire de ces événements tragiques, l’Université de Californie, le musée national américain japonais et l’artiste Masaki Fujihata ont développé l'application de réalité augmentée "BeHere / 1942" qui permet aux visiteurs de plonger dans le passé. Ils peuvent se promener parmi les Américains d'origine japonaise sur le point de partir pour les camps. Réalisé avec la participation de membres de la communauté américano-japonaise locale, les scènes paraissent réelles.
Les mobinautes téléchargent d'abord l'application (disponible uniquement sur iPhone à date). Puis il leur suffit de pointer l'appareil photo dans n'importe qu'elle direction pour voirt des centaines de personnes, vêtues de tenues des années 1940. Des personnes qui déambulent dans les rues avec des bagages, en portant des étiquettes numérotées avec leur identification, tandis que des membres des forces armées montent la garde.
Pour alimenter cette application, l’artiste japonais Masaki Fujihata a utilisé une nouvelle technique photographique. Appelée "capture vidéo volumétrique", elle donne l'impression que les personnes virtuelles occupent un espace tridimensionnel.
De l’exposition à la réalité augmentée
Ce projet de réalité augmentée fait partie intégrante de exposition "BeHere/1942 : A New Lens on the Japanese American Incarceration” du Musée national américain japonais.
L’exposition a été programmée pour coïncider avec le 80e anniversaire du 9 mai 1942 - le jour où des milliers d'habitants de Little Tokyo ont reçu l'ordre d'évacuer le quartier.
Grâce à une conservation minutieuse de photographies peu connues de Dorothea Lange et Russell Lee, les visiteurs accèdent à des archives photographiques sur des faits dont ils ignoraient l'existence. L'utilisation de la réalité augmentée pousse la découverte un peu plus loin. Invitant le public à devenir eux-mêmes photographes ou en les faisant participer réellement aux scènes d’expulsions.
L’exposition se tiendra jusqu'en octobre prochain.
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