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Société · impact

🥕 Dans cette ferme aquaponique les légumes poussent grâce aux déjections des poissons

Dans l’Eure s’est installée l’année dernière Landiponix, une micro-ferme aquaponique. Ainsi, les plantations sont nourries grâce aux déjections de poissons.  

 

En juin 2020, Edouard Coral et Nicolas Fessard-Simon ont créé Landiponix dans le parc du château de Landin. C’est la seule micro-ferme aquaponique de l’Eure. Si vous n’avez jamais entendu parler de culture aquaponique, c’est normal, il n’existe qu’une cinquantaine de ces fermes en France. C’est une technique complexe à maîtriser puisqu’il n’existe presque aucune formation. Il a fallu deux ans aux maraîchers pour pouvoir lancer leur exploitation. L’aquaponie permet de faire pousser des légumes, grâce aux déjections de poissons. 

 

250 m² de légumes exploités 

 

D’un côté, les jeunes maraîchers ont lancé des cultures en plein terre, selon la technique de permaculture. A côté, sur 250 m² sont suspendues des pots de salades, basilic, ciboulette, courgettes et bientôt du cresson au-dessus de gouttières. Les racines sont dans l’obscurité totale, au contact de l’eau d’un bassin. 

 

Dans ce bassin de 6 m² nagent 11 carpes koï. Les plantations bénéficient des micro éléments présents dans l’eau et surtout dans les déjections des poissons. L’eau subit plusieurs filtrations avant d’être conduite aux salades et herbes aromatiques. Elle retourne ensuite dans le bassin. C’est 300 litres d’eau qui sont recyclés dans ce circuit, cela permet d’économiser 80% d’eau par rapport à la culture traditionnelle. En plus de cela, les plantations mettent deux fois moins de temps à pousser. Les salades sont consommables au bout de 3-4 semaines contre 2 mois en pleine terre. 

 

Ces légumes ont su séduire. Les premières récoltes ont été vendues sur le site Internet de Landiponix, mais aussi à des grossistes. Les deux agriculteurs lancent également des démarches auprès des restaurateurs. 

 

Edouard Coral et Nicolas Fessard-Simon ont prévu de mettre dans un deuxième bassin des truites arc-en-ciel. Pendant l’hiver, l’exploitation passera de 250 m² à près de 2000 m². Un troisième agriculteur devrait également les rejoindre avec un méthaniseur. Il leur permettra de transformer la matière organique en biogaz qui régulera la température des serres.

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