Pour lutter contre la pollution Ă©mise lors de la production du polyester, une jeune startup française, Fairbrics, fabrique du polyester Ă partir de CO2.Â
100 milliards de vĂŞtements sont vendus chaque annĂ©e dans le monde. L’industrie textile Ă©mettrait 1,2 millions de tonnes de gaz Ă effet de serre par an. L’essentiel de cette pollution vient de matières premières comme le polyester qui est fabriquĂ© Ă partir de produits pĂ©troliers. Il est très apprĂ©ciĂ© pour ses capacitĂ©s respirantes et absorbantes. C’est aussi un tissu Ă©lastique difficilement froissable. Ce sont près de 60 millions de tonnes de polyester qui sont produites chaque annĂ©e. Pour lutter contre la pollution Ă©mise par la production du polyester, la startup française Fairbrics a dĂ©cidĂ© de dĂ©velopper du polyester Ă partir de CO2.Â
Reproduire le processus des arbresÂ
Fairbrics base sa nouvelle technologie sur la chimie catalytique. Elle consiste Ă convertir le CO2 en prĂ©curseurs, des molĂ©cules chimiques utilisĂ©es pour la fabrication du polyester. Le processus reproduit le procĂ©dĂ© des arbres. Ils se dĂ©veloppent en capturant le CO2 pour le convertir en fibre naturelle grâce Ă l’énergie solaire et des enzymes.Â
A la place des enzymes, la startup utilise en laboratoire des catalyseurs. Le gaz carbonique est mĂ©langĂ© avec un solvant, ce qui produit des rĂ©actions chimiques gĂ©nĂ©rant des molĂ©cules produisant du polyester. La startup a baptisĂ© son nouveau matĂ©riau Ă©cologique Airwear.Â
Pour le moment, Fairbrics se procure le CO2 auprès d’Air Liquide. Le CO2 est capturé par différents dispositifs dans les usines, notamment celles de production d’ammoniac ou de fabrication de biogaz. Grâce à une tonne de CO2, Fairbrics peut produire jusqu’à 10 000 t-shirts. Ils intègrent 30% de CO2 et permettent de réduire l’impact carbone du produit fini de 50%. L’objectif pour l’entreprise est de construire une usine pilote l’année prochaine et d’atteindre une capacité de 50 tonnes du tissu Airwear par an.
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