TreeFrog Therapeutics, une startup bordelaise, peut créer n’importe quel tissu humain à partir de cellules souches. Une avancée dans la thérapie cellulaire de certaines maladies.
En 2013, Kevin Alessandri et Maxime Feyeux se rencontrent à l’université de Genève. Kévin Alessandri travaille sur les tissus humains. Il a créé un outil qui permet d’encapsuler et de cultiver les cellules humaines. Son acolyte est l’auteur de la première thèse sur les cellules souches pluripotentes qui peuvent régénérer un organe. Ils décident de combiner leurs sujets de recherche, grâce à des bioréacteurs très utilisés dans l’industrie pharmaceutique, ils peuvent développer des thérapies cellulaires.
Les deux hommes fondent TreeFrog Therapeutics. Cette startup a pour but de cultiver les cellules humaines à l’échelle industrielle. Les cellules souches qu’ils développent peuvent se transformer en n’importe quel tissu du corps humain. La startup pourrait réussir à traiter des maladies comme Parkinson où l’injection de neurones permettrait de compenser la perte naturelle. L’Etablissement français du sang a récemment fait appel à TreeFrog Therapeutics pour “fabriquer un système immunitaire synthétique” qui doit faciliter la greffe de moelle.
Le bioréacteur de la startup permet pour l’instant de produire jusqu’à 10 litres de cellules souches en sept jours, soit 15 milliards d'unités en une seule opération. C’est une première mondiale.
Une levée de fonds de 64 millions d’euros
La startup française attire les investisseurs. Elle a annoncé le 13 septembre avoir levé 64 millions d’euros auprès de Leonard Green & Partners, Bristol-Myers, Bpifrance, XAnge, Aquiti Gestion, IRDI Capital Investissement ou encore BNP Paribas Développement. En tout,TreeFrog Therapeutics a réussi à lever 71 millions d’euros si l’on inclut les premiers partenariats signés.
Cet argent va permettre à la société de 50 salariés de renforcer ses équipes, surtout en recherche et développement. Les deux fondateurs prévoient d’installer des entités aux Etats-Unis où ils travaillent déjà avec Harvard ainsi qu’au Japon.
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