Une équipe de chercheurs de l'Institut de Technologie de Pékin, dirigée par Yang Zhao, a développé un supercondensateur entièrement basé sur l'aloe vera, promettant une solution de stockage d'énergie durable et écologique. Une avancée qui pourrait révolutionner l'alimentation électrique dans des conditions extrêmes et ouvrir la voie à des applications dans l'électronique grand public, l'écomobilité ou encore l'énergie propre.
Yang Zhao et son équipe ont prouvé que l'aloe vera, une plante principalement connue pour ses propriétés médicinales cultivée dans les régions sèches et connue pour ses propriétés médicinales, peut être utilisée pour créer des supercondensateurs. Des dispositifs qui stockent l'énergie électrique et la libèrent rapidement et qui sont essentiels aux voitures et vélos électriques. Leur recherche, publiée sous le titre All Plant-Based Compact Supercapacitor in Living Plants, montre que le supercondensateur fabriqué à partir de l'aloe vera ne nécessite pas de matériaux supplémentaires, à l'exception d'un fil d'or pour la conduction électrique.
En exploitant les propriétés chimiques naturelles de l'aloe vera, les chercheurs chinois ont ainsi développé un dispositif bioélectrique qui peut générer une tension suffisante pour alimenter de petits gadgets électroniques. Une technologie qui représente une alternative écologique potentielle aux batteries traditionnelles, souvent critiquées pour leur impact environnemental négatif dû à la présence de métaux lourds et à leur processus de fabrication énergivore. Leur innovation n'est cependant pas limitée à l'aloe vera et peut s'étendre à d'autres plantes et succulentes comme le cactus du désert. Ce qui pourrait offrir une source d'électricité à faible puissance à des personnes dans des conditions extrêmes. Dans tous les cas, cette découverte pourrait fournir des solutions énergétiques durables et respectueuses de l'environnement, en réponse aux défis posés par le changement climatique.
Une innovation durable et de nombreuses applications futures
Le dispositif, encore en phase de prototype, a montré qu'il pouvait charger des appareils électroniques tels que des montres intelligentes, des calculatrices et des capteurs de température. L'efficacité énergétique et la capacité de charge de ces bio-batteries sont encore à l'étude, mais les résultats préliminaires sont prometteurs. Les chercheurs travaillent à améliorer la durabilité et la puissance de ces dispositifs pour éventuellement remplacer les batteries conventionnelles dans certains appareils électroniques.
Edmunds Harvey, directeur du développement durable chez New Dawn, une entreprise d'énergie renouvelable basée dans l'Oklahoma, a déclaré au média Climativa que le potentiel de cette découverte pouvait avoir des applications dans l'électronique grand public, l'écomobilité et l'énergie propre. L'intégration de supercondensateurs via des plantes vivantes pourrait ainsi transformer la manière dont nous utilisons les ressources naturelles dans les technologies de pointe. Cette innovation pourrait également avoir un impact significatif sur les solutions énergétiques durables dans divers types d'environnements, urbains et extrêmes.
Toujours selon Climativa, de nombreux matériaux utilisés au quotidien possèdent également un potentiel énergétique considérable. Des recherches récentes, menées notamment par le MIT, ont démontré que des matériaux anciens et communs pourraient aussi être transformés en supercondensateurs efficaces et abordables. Ces avancées suggèrent que les matériaux qui nous entourent pourraient être la clé pour résoudre les problèmes de stockage d'énergie associés aux sources d'énergie renouvelables.
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