L’artiste français The Blind rĂ©alise des graffits en braille. Objectif : faire communiquer les voyants et non-voyants autour de messages humoristiques.Â
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RĂ©aliser des Ĺ“uvres de street art dĂ©diĂ©es aux personnes aveugles et malvoyantes, c’est le dĂ©fi que s’est lancĂ© le graffeur The Blind. Ce diplĂ´mĂ© des Beaux-Arts de Nantes a commencĂ© les graffitis en braille en 2004. “L’idĂ©e m’est venue par provocation. Le challenge semble au dĂ©part impossible : faire du graffiti un art visuel pour les non-voyants. C’était drĂ´le, absurde, j’ai foncĂ© [...] Je veux casser les codes : avoir de l’interactivitĂ© avec l’avoir, on peut ressentir, ĂŞtre surpris par la matière” explique t-il Ă TĂ©lĂ©rama.Â
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Unir les voyants et les non-voyantsÂ
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Le leitmotiv de ce trentenaire est de donner accès Ă la culture aux personnes atteintes de dĂ©ficience visuelle. Il laisse sur les murs de villes comme Paris, Bordeaux, Grenoble, Bordeaux, Carhaix ou encore sur le lac BaĂŻkal en Russie des messages en braille, rĂ©alisĂ©s Ă partir de demi-sphères en platre.Â
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Parmi les messages que l’on peut retrouver “regardez-vous dans le blanc des yeux”, “arrĂŞtons de brailler du noir”, “arrĂŞtons de voir les choses en noir”, “vu et revu” ou encore “touchĂ© coulé”. Ces Ĺ“uvres ont Ă©galement pour but de faire en sorte que les voyants et les non-voyants communiquent. Il explique qu’il s’attend Ă ce que les voyants montrent les messages aux aveugles pour qu’ils puissent ensuite leur traduire ce qui est Ă©crit.Â
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Il travaille actuellement avec l’Atelier du Grand Chef qui lui a enseigné la sérigraphie il y a 15 ans. Ils réalisent une collection de vêtements autour du braille. En plus de travailler sur les murs des villes, The Blind expose aussi dans des galeries et des institutions.
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