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Inspiration · Curation

Les premières images du calmar colossal dans son habitat naturel

Une découverte historique dans les profondeurs de l'océan. Les scientifiques ont récemment capturé pour la première fois des images d'un calmar colossal (Mesonychoteuthis hamiltoni) dans son habitat naturel.

Cette observation, réalisée à près de 600 mètres de profondeur dans l'Atlantique Sud, marque un tournant dans l'étude de cette espèce énigmatique et rarement observée vivante. Jusqu'à présent, la connaissance de ces créatures émanait principalement d'observations indirectes, telles que des restes dans l'estomac de baleines et d'oiseaux marins. Lors d'une expédition de 35 jours menée par le Schmidt Ocean Institute à bord du navire Falkor, l'équipe de recherche a utilisé un véhicule télécommandé, baptisé SuBastian, pour explorer les profondeurs abyssales.

C'est en mars dernier que le ROV a filmé pour la première fois en direct un jeune calmar colossal d'environ 30 centimètres de long, révélant des aspects fascinants de son apparence, ses yeux nacrés et son corps translucide typique des juvéniles appartenant à la famille des Cranchiidae, également appelée « calamars de verre ». Les chercheurs, dont le Dr Kat Bolstad et le Dr Michelle Taylor, ont salué cette découverte comme une percée dans la compréhension du cycle de vie de ces animaux, encore très mystérieux malgré leur réputation légendaire depuis leur première identification il y a 100 ans.

Vers de nouvelles connaissances sur les espèces des fonds marins

Les images du calmar colossal, filmées à une profondeur de 600 mètres, apportent de nouvelles informations sur le comportement et la morphologie de ces créatures. En effet, l'exposition de ces juvéniles permet d'envisager des recherches futures sur leur développement, notamment sur la perte graduelle de leur transparence à mesure que leurs muscles se renforcent et que leur apparence s'opacifie. L'observation de détails comme la présence de crochets sur les tentacules renforce la distinction entre les calmars colossaux et les calmars géants, ces derniers étant plus longs mais nettement moins massifs.

La capture de ce moment fort de l'exploration océanique souligne la fragilité et l'immensité des écosystèmes abyssaux. Les scientifiques insistent sur le fait que, malgré les avancées technologiques permettant ce type d'observations, le mystère plane toujours sur de nombreux aspects de la vie des calmars colossaux, de leur alimentation à leur comportement reproducteur. Ces découvertes rappellent également l'importance de la préservation des habitats marins, véritables refuges d'espèces dont la biologie demeure en grande partie inconnue.

Sources

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