L'IA et le public au secours des cerisiers du Japon

​Face à la menace qui pèse sur les cerisiers vieillissants du Japon, Kirin Brewery a lancé la "Sakura AI Camera". Une technologie qui permet aux citoyens de contribuer à la préservation des sakura en évaluant l'âge et la santé des arbres via des photos prises avec leur smartphone. Les données collectées sont ensuite transmises aux autorités locales pour orienter les actions de conservation. ​

Au Japon, les cerisiers en fleurs, ou sakura, représentent une tradition culturelle profondément enracinée. Chaque année, au pringtemps, les japonais célébrent "hanami" en pique-niquant sous les arbres en fleurs. Cependant, cette tradition pourrait bien être mise en péril : de nombreux cerisiers, notamment les Somei Yoshino plantés après la Seconde Guerre mondiale, approchent la fin de leur durée de vie. Pour tenter de répondre à ce défi, Kirin Brewery a lancé une initiative utilisant l'intelligence artificielle : la "Sakura AI Camera".

Cette technologie, accessible gratuitement via un navigateur web, permet aux amateurs de cerisiers de contribuer à la préservation de ces arbres emblématiques en prenant, tout simplement, des photos avec leurs smartphones. L'IA évalue alors l'âge et la santé des cerisiers en se basant sur leur forme et l'épaisseur de leur tronc. Les données collectées sont ensuite mises à disposition des autorités locales, et leur permet de déterminer les priorités d’intervention telles que le contrôle des parasites ou l'élagage.

Faire participer la population pour éveiller les consciences écologiques

En impliquant le public dans ces efforts de conservation, Kirin Brewery espère non seulement protéger les cerisiers, mais aussi sensibiliser la population à l'importance de leur préservation. Lors des festivités, des experts, dont des arboristes, seront disponibles pour discuter de la crise des cerisiers vieillissants et du rôle de la technologie dans leur préservation.

En conjuguant traditions centenaires et innovations technologiques, ce projet vise à garantir que les cerisiers japonais continueront à fleurir. Toutefois, cette méthode participative et intuitive pourrait bien servir de modèle pour d’autres pays, confrontés à des problématiques similaires de conservation des espaces naturels.