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Société · impact

🚇 A Londres, le métro chauffera bientôt la population

La ville de Londres a mis au point un projet permettant de récupérer la chaleur libérée par le métro pour la distribuer à certains foyers. 

 

Il fait particulièrement chaud dans le métro londonien, la faute à des tunnels cylindriques mal ventilés. En 2017, la température de la Central Line a atteint les 35,5 °C, soit 6 fois plus que la température limite fixée par l’Union européenne pour le transport de bétails. La capitale anglaise a trouvé une solution pour permettre de rentabiliser cette chaleur générée par le métro et limiter la consommation d’autres sources d’énergie. Elle a mis en place un projet collaboratif impliquant le quartier d’Islington (dans le nord de Londres), la Transport for London (l'équivalent de la RATP francilienne) et l’entreprise spécialisée Ramboll. L’objectif est de fournir de la chaleur à 1350 foyers et bureaux grâce à la chaleur dégagée par la Northern Line. 

 

Un projet plus écologique et plus économique 

 

Ce projet est une application concrète du “district heating”, l’élaboration d’un chauffage collectif à partir de pertes de chaleur dues à la production industrielle, de centrales d’énergie ou encore de sources naturelles et humaines. 

 

La chaleur rejetée (entre 18° et 28°C) est récupérée d’un conduit d’aération. Elle est ensuite portée à 70°C par une pompe à chaleur avant d’être acheminée sous forme d’eau chaude vers le réseau d’alimentation d’Islington grâce à un échangeur thermique. Elle est ensuite distribuée dans les foyers. Cette utilisation est possible grâce à la construction de conduits d’eau entre les stations Angel et Old Street. Ce système permet également de rafraîchir les stations l’été. 

 

Ecologique, cette solution pourrait être beaucoup plus utilisée dans le futur. Elle permet de réduire la consommation de gaz (ou autres combustibles) et les facture des utilisateurs. Selon The Greater London Authority, ce système pourra bientôt alimenter 38% des besoins en chauffage de la population londonienne. Ce chiffre pourrait passer à 63% d’ici 2050.

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