Pour comprendre un peu mieux comment se compose le cerveau humain, Google et des chercheurs de l’universitĂ© d’Harvard ont cartographiĂ© en 3D une partie de l’organe.Â
Le cerveau humain est un organe qui reste encore très mystĂ©rieux pour les scientifiques. En 1980, la cartographie du cerveau fait une percĂ©e lorsque les chercheurs rĂ©ussissent Ă cartographier les 302 neurones du cerveau d’un ver. En 2020, une autre Ă©quipe rĂ©ussit Ă cartographier entièrement le cerveau d’une souris de manière très dĂ©taillĂ©e.Â
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En janvier 2020, Google proposait dĂ©jĂ une base de donnĂ©es fournissant des informations sur la structure morphologique et la connectivitĂ© synaptique de la moitiĂ© du cerveau d’une mouche. Au dĂ©but du mois de juin dernier, le gĂ©ant amĂ©ricain et le laboratoire Lichtman de l’UniversitĂ© d’Harvard ont annoncĂ© avoir rĂ©alisĂ© une carte en 3D du cortex cĂ©rĂ©bral humain.Â
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1,4 pétaoctet de données pour un millimètre cube de tissu cérébral
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Cette gigantesque entreprise a commencĂ© lorsque Jeff Lichtman a obtenu un minuscule morceau du cerveau d’une femme de 45 ans souffrant d’épilepsie. Elle a dĂ» subir une intervention chirurgicale pour retirer l’hippocampe gauche source des crises. Les chirurgiens ont dĂ» retirer un morceau du tissu cĂ©rĂ©bral qui recouvrait cette partie. L’équipe de Lichtman l’a rĂ©cupĂ©rĂ©, puis colorĂ© avec des mĂ©taux lourds comme l’osmium pour que la membranes externes des cellules soient visibles au microscope Ă©lectronique. Ce morceau de tissu a Ă©tĂ© dĂ©coupĂ© en tranches de 30 nanomètres d’épaisseur (la largeur d’un cheveux humain). Chaque tranche a Ă©tĂ© imagĂ©e grâce au microscope Ă©lectronique.Â
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L’équipe de Google a ensuite pris le relais. Après avoir formĂ© un volume en trois dimensions en rassemblant les tranches, ils ont utilisĂ© l’apprentissage automatique pour Ă©tiqueter les diffĂ©rents types de cellules. Â
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L’ensemble de ces données est rassemblé dans le data set “HO1” de 1,4 pétaoctet. Celui-ci comprend des données d’imagerie qui couvrent un millimètre cube de tissu cérébral (soit un pixel d’IRM). Il est composé de dizaines de milliers de neurones reconstruits, des millions de fragments de neurones, 130 millions de synapses annotées, 104 cellules relues et de nombreuses structures subcellulaires supplémentaires. Le volume des données est tellement important que les chercheurs n’ont pas encore tout étudié en détail.
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