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Tech · innovation

Un secret d’un des manuscrits Qumran percé grâce à l’IA

Des chercheurs hollandais ont utilisé l’IA pour percer les secrets d’un des manuscrits de la mer Morte. Ils ont découvert des détails indétectables pour l'œil humain. 

Les manuscrits de la mer Morte, ou manuscrits de Qumran, ont été découverts entre 1947 et 1956 dans les grottes de Qumrân en Cisjordanie. Datés du IVe siècle avant notre ère, ils ont été retrouvés sous formes de fragments. Ils sont considérés comme la plus vieille version des textes bibliques. Des chercheurs en Sciences bibliques et en informatique de l’université de Groningue aux Pays-Bas se sont penchés sur l’un d’eux en particulier, le Grand Rouleau d’Isaïe, copie du livre du même nom. On le retrouve dans la Bible hébraïque et l’Ancien Testament. Grâce à l’IA, ils ont fait une découverte importante

Vers une meilleure compréhension des textes anciens 

Pendant longtemps les chercheurs n’avaient pas su si les 7,34 mètres de parchemin avaient été rédigés par le même scribe ou non. Les chercheurs de l’université de Groningue ont décidé de trancher la question en faisant appel à l’intelligence artificielle pour analyser les images numériques du manuscrit. Le réseau neuronal utilisé a mis en évidence l’existence de deux moitiés distinctes du parchemin. La rupture se situant au niveau des colonnes 27 à 29. Des variations existent dans la forme et le style des caractères hébraïques, indétectables à l'œil nu. Pour les chercheurs, c’est la preuve que le parchemin a été rédigé par deux scribes différents. “C’est important car les anciennes traces d’encre sont directement liées aux mouvements musculaires d’une personne et sont spécifiques à celle-ci” écrivent les chercheurs dans leur étude. 

Pour l’équipe, cette découverte pose aussi la question de savoir si un tel degré de ressemblance entre les styles d’écriture est le signe d’un scribe extrêmement professionnel, ou d’une formation commune aux scribes pour que leurs écritures s’accordent. En identifiant les scribes individuellement, les chercheurs pourraient reconstituer les liens entre les fragments d’autres parchemins et mieux comprendre leurs origines. Ce processus pourrait s’appliquer à d’autres textes anciens.

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