Des chercheurs de l’universitĂ© de Berkeley ont dĂ©veloppĂ© une mĂ©thode de congĂ©lation qui prĂ©serve mieux les aliments, la congĂ©lation isochore utilisĂ©e pour les organes. Â
La congĂ©lation isochore s’est dĂ©veloppĂ©e dans les annĂ©es 1990. Elle sert dans un premier temps en mĂ©decine et en biologie, pour la transplantation d’organes. Une Ă©quipe de chercheurs de l’universitĂ© de Berkeley en Californie a transposĂ© cette technique de congĂ©lation aux aliments. Actuellement les aliments sont majoritairement congelĂ©s en chambre froide oĂą l’air est refroidi en dessous des -32°C. Cette surgĂ©lation entraĂ®ne la formation des cristaux de glace qui peuvent dĂ©naturer le goĂ»t de la nourriture. C’est une mĂ©thode de congĂ©lation qui demande Ă©galement beaucoup d’énergie parce qu’il faut refroidir rapidement.Â
Meilleure pour les aliments congelĂ©s, meilleure pour l’environnementÂ
La congĂ©lation isochore consiste Ă immerger les aliments dans une solution isotonique (comme de l’eau) Ă l’intĂ©rieur d’une chambre fermĂ©e. Ainsi, le volume reste constant durant la congĂ©lation, les aliments ne sont pas transformĂ©s en glace solide. La congĂ©lation est plus progressive et prĂ©serve les aliments.Â
Cette mĂ©thode de congĂ©lation Ă©limine les bactĂ©ries potentiellement nocives Ă certaines tempĂ©ratures et pressions (-15°C et 135 MPa). Elle Ă©vite les fluctuations de tempĂ©rature lors du transport. Cette approche permet aussi de congeler beaucoup plus facilement des aliments frais qui ne le sont pas avec la congĂ©lation traditionnelle comme les pommes de terre, les tomates ou encore les cerises. Elle prĂ©sente l’avantage d’être simple Ă mettre en place et ne nĂ©cessite pas de changement radical d’équipement et d’infrastructure. Â
La technique isochore est aussi plus écologique. Selon les chercheurs de Berkeley, elle pourrait permettre de réduire de 70% la consommation d’énergie, cela représente 6,5 milliards de kilowattheures chaque année. L’adoption et la démocratisation de la congélation isochore permettrait d’éviter l’émission de 4,6 millions de tonnes de CO², soit l’élimination de la circulation d’un million de voitures. L’universite de Berkeley a déposé une demande de brevet pour des applications concrètes.
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