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Tech · innovation

🥩 La viande de culture fleurit et se diversifie

La production et la consommation de viande sont des enjeux majeurs pour les prochaines années. Certaines startups développent de la viande de culture particulière. 

 

Les derniers rapports du GIEC sont très alarmistes. Nos modes de vie occidentaux sont pointés du doigt depuis plusieurs années, voire décennies, car extrêmement polluants. La réduction de notre consommation de viande, un changement notable dans notre manière de produire, sont des mesures qu’il semble urgent de prendre si l’on veut pouvoir continuer à vivre convenablement sur notre planète. 

 

Certaines entreprises partout dans le monde se sont lancées dans la viande alternative, appelée viande de culture. Pièces de bœuf, poulet, ou même foie gras sont désormais développés en laboratoire, en vue d’être commercialisés dans quelques années. Deux autres startups se sont lancées dans des viandes de culture très particulières. 

 

Une viande… à base de tabac 

 

C’est une startup israélienne baptisée BioBetter qui a eu l’idée d’utiliser des plants de tabac pour produire à grande échelle de la viande. Pour produire un steak, les cellules utilisées ont besoin d’acides aminés, de nutriments, de facteurs de croissance pour ce reproduire. Des éléments qui se trouvent dans le sérum fœtal bovin, mais qui sont très coûteux. BioBetter a trouvé une alternative avec le tabac.  

 

BioBetter a transformé les plants de tabac en bio-réacteurs. Ils produisent ainsi des protéines à grande échelle. Cette solution est plus éthique, elle est aussi plus économique. Ces facteurs de croissance ne coûteraient qu’un dollar par gramme. C’est aussi l’opportunité de renouveler la culture du tabac profondément impactée par la baisse du tabagisme. 

 

Le CO2, la viande du futur ? 

 

L’entreprise californienne Air Protein a trouvé un nouveau moyen de freiner le changement climatique. Lisa Dyson et John Reed les fondateurs ont décidé d’en faire de viande ! La Nasa menait déjà des recherches en ce sens dans la fin des années 1960. L’une des techniques expérimentées consistait à combiner des microbes avec du CO2 expiré par les astronautes. En 2019, les deux scientifiques ont repris ces recherches. 

 

Air Protein cultive des microbes à l’intérieur de cuves de fermentation. Ils les nourrissent avec un mélange de CO2, d’oxygène, de minéraux, d’eau et d’azote. Une farine riche en protéines est obtenue et transformée en steak, filet de saumon, ou poitrine de poulet. La recette précise reste vague, selon l’entreprise ce serait une combinaison entre “la pression, la température et les techniques de cuisson”. Ce processus capte le CO2 de l’air responsable du réchauffement climatique. Il utilise 1,5 millions de fois moins de terres que le bœuf et réduit 15 000 fois la consommation d’eau par rapport aux bovins. 

 

Et vous, seriez-vous prĂŞts Ă  tester ces alternatives ?

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