Le téléscope James-Webb a capturé l’image la plus profonde de l’univers

L’observation la plus profonde jamais réalisée par James-Webb permet de dévoiler les secrets des toutes premières galaxies.

James-Webb a récemment capturé l’image la plus profonde de l’univers, révélant des galaxies en formation dans les premiers instants de l’histoire cosmique. Les observations, cumulant plus de 120 heures de ciblage, ont permis d’explorer des périodes remontant au tout début du cosmos. Cet exploit a été rendu possible grâce à l’effet de lentille gravitationnelle induit par le massif amas de galaxies Abell S1063, situé à environ 4,5 milliards d’années-lumière de la Terre. Ce phénomène, qui déforme la lumière en la focalisant, offre ainsi un aperçu inédit des structures stellaires primitives.

Ces découvertes, qui pourraient même contenir les premières étoiles de type « population III », sont le fruit d’une collaboration internationale incluant le CNRS, l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Institut d’astrophysique de Paris. Les scientifiques espèrent que la confirmation de l’existence de ces étoiles ancestrales révolutionnera notre compréhension de l’évolution de l’univers, en expliquant notamment la formation des éléments chimiques essentiels à la vie. Des campagnes d’observations spectroscopiques supplémentaires sont envisagées pour décrypter la composition chimique et physique de ces anciennes galaxies et étoiles.

Une machine à remonter dans le temps

L’image obtenue par James-Webb se distingue non seulement par sa profondeur, mais également par l’usage innovant de techniques avancées d’observation en infrarouge. En exploitant neuf prises de vues à différentes longueurs d’onde, le télescope a permis de reconstituer une vision multicolore et détaillée du passé cosmique. Cela offre ainsi une opportunité unique de remonter dans le temps, en observant la lumière émise par des galaxies il y a seulement quelques centaines de millions d’années après le Big Bang.

Ces avancées ouvrent une nouvelle ère dans l’exploration spatiale. En observant des objets situés à des échelles de temps et de distance inimaginables, les chercheurs pourront affiner leurs modèles sur la formation et l’évolution des galaxies. La confirmation de l’existence d’étoiles primitives, telles que suggérées par ces observations, constituerait un jalon majeur dans la compréhension de l’origine des éléments et des structures planétaires.